Pétrole et gaz

Le chevalement du puits Henry de Reneville datant de 1942
(Dauphiné) ©BRGM - Charbonnage de France
Au sein des bassins d’avant-pays du nord et du sud des Alpes, divers niveaux stratigraphiques de la molasse et de son substrat renferment du gaz et du pétrole. Ces dépôts d'hydrocarbures sont liés à l’enfouissement au cours des temps géologiques de sédiments marins riches en matière organique. Sous l’effet de l’augmentation graduelle de la pression et de la température lors de son enfouissement, cette matière organique a évolué jusqu’à se transformer parfois en hydrocarbures. En effet, au cours de la création des Alpes et sous le poids conséquent des couches et des nappes alpines, certains sédiments riches en matière organique ont atteint des températures allant jusqu’à 270°C ce qui a permis de générer du gaz et du pétrole brut. Après leur genèse, ces hydrocarbures ont bien souvent migré vers le nord à travers les couches poreuses du sous-sol (grès, calcaires) et se sont accumulés dans des pièges structuraux, bien souvent à la faveur de failles et de fractures.

L'huile et le gaz thermogénique issus de la partie la plus profonde du bassin molassique s’est formé il y a environ 35 millions d’années à la faveur de l’orogenèse alpine qui commençait à se développer en direction du nord. L’origine des niveaux moins profonds, riches en gaz naturel, des bassins autrichiens et bavarois eut lieu plus tardivement, sous une pression plus faible, il y a environ 20 millions d’années, dans le bassin situé à l’aplomb du front des Alpes qui se remplissait peu à peu à la faveur des montagnes qui s’élevaient. La sédimentation rapide de grands volumes de sédiments, dans un bassin marin réducteur qui s’enfonçait sous le poids des Alpes en formation augmenta la conversion en gaz biogénique de la matière organique issue d’une importante activité bactérienne.

Dès le milieu des années 1950 les gisements de gaz et de pétrole découverts ont été très largement exploités. La plupart des gisements d’hydrocarbures ne sont maintenant plus économiquement intéressants car ils sont pratiquement épuisés et ont généralement été abandonnés. Toutefois, sur certaines zones du bassin, et particulièrement en Autriche, une exploitation industrielle se poursuit avec un rendement actuel de 32'000 tonnes de pétrole brut et 7,5 millions de m3 de gaz en Bavière (2012), et environ 100'000 tonnes de pétrole brut et 235 millions de m3 de gaz en Autriche (2010).

Aujourd’hui, après des décennies d’exploration qui se sont traduits par la découverte de près de 180 champs pétroliers et gaziers, l’exploitation du pétrole dans le bassin molassique est pratiquement épuisé et de nouvelles découvertes importantes sont peu probables. Cependant, les progrès techniques et l’avènement de modèles géologiques fondés sur l’interprétation sismique génère tout de même de nouvelles perspectives, notamment grâce à l’amélioration des méthodes de prospection et d’exploration. Cette évolution explique pourquoi certains opérateurs restent intéressés par l’évaluation des ressources dans les secteurs de l’ouest et du centre du bassin molassique, en s’intéressant à des cibles potentielles situées dans le remplissage molassique et dans le substratum du bassin.

GeoMol est aussi conçu pour évaluer le potentiel d’exploitation gazier et pétrolier afin  d’analyser ce dernier en regard de l’exploitation des autres géo-potentiels avec lesquels des conflits d’usage pourraient survenir.



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